La Ville de Nantes se démarque par une santé financière relativement saine, avec un taux d’endettement inférieur à celui des communes de taille similaire, selon une étude de l’Institut Montaigne. Les chiffres démontrent une gestion prudente du budget de fonctionnement de la ville, avec une augmentation constante des dépenses de fonctionnement depuis 2016, mais à un rythme équilibré en accord avec l’évolution des recettes de fonctionnement. Le taux d’épargne brut stable à environ 8% sur la même période témoigne également de cette maîtrise budgétaire.
En 2021, le budget total de la Ville de Nantes s’élève à 532 millions d’euros. Cette évolution a été favorisée principalement par l’accélération des dépenses d’investissement (+6,6% en 2020-21 contre +3,9% par an entre 2016 et 2019) et une progression des dépenses de personnel (+1% en 2020-21, alors qu’elles étaient stables entre 2016 et 2019). Le budget pour l’année 2023 annonce également une forte accélération des dépenses de personnel (+10%), en raison de l’évolution du point d’indice et de la revalorisation du régime indemnitaire, dans un contexte inflationniste. Cette dynamique de développement se reflète également dans la ventilation des dépenses d’investissement, mettant l’accent sur l’entretien durable des bâtiments municipaux, en particulier les écoles, les espaces culturels et de patrimoine.
Concernant la Métropole de Nantes, l’étude note des actions fortes en faveur de l’aménagement des territoires et des habitats, ainsi que des transports, démontrant l’ambition de la municipalité en matière de transition écologique. Les chiffres indiquent que 79% du total des investissements sont dédiés aux dépenses d’équipement par habitant, soit le deuxième taux le plus élevé de l’analyse, juste derrière Toulouse (84%).
Malgré une gestion financière globalement saine, quelques points de vigilance méritent l’attention. Le niveau de la dette par habitant de la Ville de Nantes, en baisse entre 2016 et 2019, a augmenté de 2020 à 2021, en relation avec la trajectoire haussière de l’investissement. Bien que Nantes reste en-deçà du seuil de vigilance de la capacité de désendettement (10 ans), la hausse des taux d’intérêt pourrait nécessiter une surveillance attentive. Quant à la Métropole de Nantes, sa dette par habitant a augmenté entre 2016 et 2019, en raison des transferts de compétences de la Ville vers la Métropole. Bien que la capacité de désendettement de la Métropole reste en-dessous du seuil d’alerte (12 ans), la diminution du taux d’épargne brute depuis 2021 devra être prise en compte.
Nantes affiche une gestion financière globalement saine, avec des investissements cohérents et une attention particulière portée à la transition écologique. Malgré les points de vigilance identifiés, la ville conserve une trajectoire financière maîtrisée, offrant ainsi une base solide pour son développement futur.