L’annonce récente du retrait de l’appel d’offres pour la concession de l’Aéroport de Nantes Atlantique par l’État a provoqué une onde de choc parmi les acteurs économiques et politiques de la région. Ce coup d’arrêt brutal à un projet en cours depuis février 2019, a immédiatement suscité des réactions vives.
Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Pays de la Loire a été l’un des premiers à réagir, exprimant ses inquiétudes quant à l’avenir de l’aéroport. « Sans travaux de modernisation, l’aéroport de Nantes Atlantique ne survivra pas », a déclaré Samuel Tual, président du MEDEF Pays de la Loire. Selon lui, les investissements nécessaires pour adapter la capacité de l’aéroport aux besoins actuels et futurs du trafic aérien sont vitaux pour le dynamisme économique de la région. « Sans ces investissements, on injurie le futur et on prend le risque d’un déclassement de l’ensemble de notre territoire », a-t-il averti.
L’allongement de la piste de l’aéroport au centre des tensions
Le principal point de discorde concernant ce projet de modernisation était l’allongement de la piste de l’aéroport sur 400 mètres, une mesure jugée cruciale pour accueillir davantage de vols long-courriers et soutenir le développement du trafic d’affaires. Cependant, cette décision a suscité des inquiétudes au sein de certaines organisations environnementales et des résidents locaux, en raison des impacts potentiels sur l’environnement et les riverains.
La Région des Pays de la Loire avait déjà exprimé son inquiétude quant au retard pris dans le choix du nouveau concessionnaire de l’aéroport. La présidente de la région, Christelle Morançais, avait chiffré le coût de ce retard à près de 1 % du produit intérieur brut (PIB) de la région. Elle avait souligné l’importance cruciale de l’aéroport pour le développement économique des Pays de la Loire et avait appelé à une accélération du processus de concession pour garantir la compétitivité de la région.
L’avenir de l’Aéroport de Nantes Atlantique reste donc incertain, avec des opinions divergentes sur la meilleure voie à suivre. D’un côté, les partisans de la modernisation estiment que les investissements sont indispensables pour maintenir la compétitivité de la région, tandis que de l’autre, ceux qui s’inquiètent des impacts environnementaux appellent à une réflexion plus approfondie sur l’avenir de l’aéroport. Affaire à suivre !
